jeudi 26 avril 2012

Jeanne aurait certainement apprécié

Après ma visite à St Dyé, je 'remonte' la Loire pour arriver à Orléans, où je profite honteusement (et discrètement) de l'Office du Tourisme pour faire connaissance avec les spécialités locales que sont
- le cotignac d'Orléans
- les praslines de Montargis
- le vinaigre et la moutarde d'Orléans
Je reparlerai des derniers plus tard, restons sur les friandises aujourd'hui.

La spécialité d'Orléans, c'est le cotignac, douceur très ancienne, élaborée à base de coing. Déjà mentionnée sous le règne de Louis XI, elle reste indéfectiblement liée à la ville qui l'a vue naître.
Sorte de gelée collant au palais, elle est douce et fruitée. Vendue comme autrefois en petites boites en bois blanc, le 'truc' pour la déguster consiste à en casser un petit morceau pour l'utiliser comme cuillère. Il paraît que les 'anciens' sont spécialistes... Personnellement je n'ai pas trouvé cela très pratique, mais c'était bon quand même!



Suivent les praslines de Montargis, de Mazet sinon rien!
Rien à voir avec nos 'pralines' belges (sans 's'), que nos voisins du Nord appellent d'ailleurs 'bonbons' (tout est simple!). Il s'agit ici de confiseries à base d'amandes et de sucre caramélisé, qui croquent sous la dent, et que je déguste lors d'une ballade dans la vieille ville, jusque sur les bords de Loire. A Bruxelles on appellerait ça des chouchous, mais praslines de Montargis c'est beaucoup plus chic effectivement!



La soirée de ce jeudi 12 avril se termine de fort belle façon au "Lièvre Gourmand", restaurant étoilé du chef australien William Page. Histoire de clôturer en beauté mon premier voyage de reconnaissance en 'France Exquise' ;-)
Au bord du quai, (presque) les pieds dans l'eau, j'ai fait connaissance avec une cuisine inventive et raffinée. Après un apéritif pétillant dans le salon où de nombreuses peintures aborigènes colorent les murs, le chef m'installe dans la salle à manger pour un voyage en gastronomie.
Au menu, quelques ingrédients phares déclinés chaque fois en deux tonalités, pour en apprécier toutes les saveurs.
J'opte ce soir là pour
- l'asperge: vertes grillés oeuf mollet / blanches en mousse
- le homard: bouillon au tamarin / glace (étonnante mais délicieuse et (con)fondante!)
- le cabillaud: à l'huile d'olive / écume de mer
- la pintade/foie gras: suprême poêlé / foie gras, gingembre, citronnelle
et un dessert framboise / chocolat / combava.
Oui, je sais, j'aurais dû prendre des photos, mais voilà, en blog je débute, et c'est promis c'est un 'oubli' qui ne se reproduira plus!



dimanche 22 avril 2012

Dans la Loire il y a des poissons...

Jeudi 12 avril, plus que quelques jours avant le centenaire du naufrage du Titanic, mais ce n'est pas le propos de cette chronique.
D'autant qu'à l'heure où je posterai cette 'news' les célébrations auront certainement déjà battu leur plein.

Jeudi donc, je quitte Tours pour remonter la Loire jusqu'à Orléans, qui s'apprête, elle, à fêter un autre anniversaire, nettement plus ancien, celui de la naissance il y a 600 ans, d'une figure féminine ô combien emblématique pour la France, Jeanne d'Arc.


Une 'remontée' donc, le long de ce fleuve majestueux, sur les bords duquel s'élèvent tant de fameux châteaux, dont les noms évoquent l'histoire royale de ce pays que j'aime tant: Amboise, Chaumont, Blois, Chambord...
L'Histoire est en marche... Et si vous voulez un secret, celui de ces palais qui a ma préférence, c'est Chenonceau, le 'château des Dames', et pour moi celui d'une demande faite il y a déjà longtemps mais dont le souvenir m'émeut toujours autant...

Mais ne soyons pas distraits de l'objectif (la découverte d'un producteur) par toutes ces beautés de pierre, raffinées ou majestueuses.
Aujourd'hui encore je fais une belle rencontre gastronomique, tout près de Chambord justement, le long de la Loire, à St Dyé. La Loire, principal fournisseur de 'La Bourriche aux appétits', qui transforme les poissons de la région (et parfois d'un peu plus loin) en splendides rillettes, terrines et plats cuisinés.


Malgré leur prochain déménagement, Murielle me reçoit fort gentiment pour parler de sa passion, de la collaboration qui s'intensifie et se professionnalise avec son fils devenu pêcheur (ma foi, c'est pratique!) et me présenter ses beaux produits.
Dans les rillettes on travaille sur les épices, plus prononcées, tandis que les terrines profitent plutôt des herbes et aromates, plus fines. Les premières se dégusteront de préférence à l'apéritif, sur un beau morceau de pain (ah, la vraie baguette française!). Les secondes se découpent en fines tranches, qui, posées sur un joli lit de salade, feront une fort belle entrée.

Je repars avec une nouvelle adresse dans mon carnet, et quelques variétés à déguster, ce dont je ne manquerai pas de vous faire profiter lors d'un prochain post!

mercredi 18 avril 2012

A défaut de légumes, un petit Tours s'impose...

Petit crochet par Contres où nous espérions visiter ou à tout le moins nous faire une idée des produits Gillet-Contres, qui mettent fort bien les légumes en conserves, et ce depuis plus d'un siècle. Les légumes, provenant des régions productrices des meilleures variétés, sont préparés et conditionnés à la main sans conservateur ni colorant. En Val de Loire en l'occurence, les spécialités s'appellent asperge et poireau.




Las, l'entreprise, rachetée sans perdre en qualité d'après le Guide des Gourmands, notre Bible pour la semaine, a manifestement déménagé ses locaux... et nous voilà devant porte close!

Plus rien à faire si ce n'est... du tourisme. Mais comme dirait mon cher et tendre, c'est aussi notre semaine de vacances non?



Arrivée à Tours donc, à temps pour profiter d'une belle ballade dans la vieille ville, très jolie, qui nous permet également de repérer notre halte 'Bib Gourmande' du soir. Et oui, ce n'est pas pour rien que je lance une épicerie fine en ligne, j'ADORE manger, et surtout bien manger.

Dans une belle salle du vieux Tours, carrelage rouge sombre au sol, poutres apparentes et murs en pierre du pays, La Deuvaliere nous accueille. Au menu

- en entrée pour lui 'gambas poëlées à la poudre d'amande et piment d'Espelette, sucrine, jambon cru et parmesan'; pour elle (moi en l'occurence!) 'samossa de veau, olives, pignons de pin et sauge, julienne de pois gourmand et ses jeunes pousses de salade'
- en plat nous nous accordons sur les noix de saint-jacques poëlées sur un risotto d'asperges, coulis d'agrumes
- et nous terminons de concert également par le tartare de fraise sur sa crème brûlée à la vanille, petit diamant; crème brûlée qui s'avère plus proche de la panna cotta, dont l'arôme vanillé aurait pu être un rien plus prononcé...

Nous terminons cette agréable soirée par une promenade digestive pour retourner jusqu'à notre hôtel.

lundi 16 avril 2012

En chemin vers la Loire, on tombe sur des huiles...

Il y a des jours 'sans', et il faut savoir faire 'avec'...
Après avoir rencontré 4 formidables artisans, nous traversons la frontière, toute relative, séparant la Bourgogne du Centre, et plus exactement la Nièvre du Cher.


Entre les différentes variétés gourmandes et sucrées de la région, il a fallu choisir. Nous jetons notre dévolu sur la FORESTINE de Bourges, plutôt que la nougatine de Nevers.


Cette friandise est devenue la grande spécialité de Bourges et j'avoue que nous avons également été conquis, après notre passage dans la 'Maison des Forestines', par ce bonbon qui emprisonne un praliné délicat, aux amandes et noisettes, dans une délicieuse et croquante carapace de sucre satiné aux couleurs pastels.



















Malheureusement, un rapide coup d'oeil à leur date limite de conservation nous apprend qu'ils doivent être consommés rapidement, et ne sont donc pas adéquats pour notre projet...


Une bonne ondée plus tard, qui nous a permis de découvrir la cathédrale de Bourges dans laquelle nous nous étions réfugiés, nous mettons le cap sur Tours, le long de la Loire.
En chemin, une escale prévue à Noyers-sur-Cher, chez les Huileries du Berry, établissements Guénard.
Quel contraste avec notre visite à Donzy, la veille! Pas de meule de pierre ici, mais une véritable usine, avec une charmante hôtesse à l'accueil qui nous apprend que
1. pour des raisons d'hygiène et de sécurité les huileries ne se visitent que pendant les Journées du Patrimoine
2. leurs produits sont déjà distribués en Belgique par l'intermédiaire d'un grossiste, que nous avons d'ailleurs rencontré lors de notre passage au salon Tavola à Courtrai, et que nous irons donc visiter...


samedi 14 avril 2012

Une étape riche et goûteuse à souhait...

Enfin, pour clôturer en beauté ce mardi 10 avril, c'est Frédéric, à Donzy, qui nous ouvre les portes de l'exploitation familiale Coudray-Ozbolt, où depuis plus de trois générations on élève et on gave les oies et les canards.



Dans de toutes nouvelles installations, il les prépare ensuite pour que nous puissions déguster d'excellentes terrines, aux noisettes, aux trompettes de la mort ou aux abricots, et de goûteuses rillettes, pur canard ou oie mais aussi au Sancerre (région oblige!) ou au magret fumé... hummm...

Bon, d'accord, le fief du foie gras, c'est le Périgord, on est bien d'accord. Mais là, le Guide des Gourmands nous a permis de rencontrer un artisan charmant, plein d'humour et de talent, passionné par son métier.






C'est d'ailleurs lui qui nous aiguille vers cette petite huilerie artisanale, où ses noix sont transformées en une huile extraordinaire...

Toujours à Donzy donc, chez les Pradalier, on fabrique l'huile de noix, exclusivement, dans le même moulin depuis 160 ans. Au bord de la rivière, qui fournit la seule énergie dont le moulin a besoin, à l'intérieur de l'antique bâtiment, une lourde meule écrase les noix, récoltées dans la région, leur pâte est ensuite chauffée pendant une demi heure, avant d'être pressée.



Nous avons eu le privilège de goûter cette huile au sortir de la presse, encore chaude, et c'est une révélation! Elle est douce, onctueuse, riche et parfumée, et entièrement naturelle!

jeudi 12 avril 2012

Une étape toute en douceur fruitée et bourdonnante...

Première étape à la Vie Gourmande, où Catherine nous fait découvrir ses jolis pots de confiture (ah, la dentelle sur le dessus, c'est qu'ils y tiennent, ses clients!).
Rien que des fruits et du sucre (mais pas trop!) et le secret de la maison, c'est la cuisson, pas trop longue.
On retrouve dans la cinquantaine de parfums proposés les traditionnels fruits rouges typiques de la région, mais aussi d'autres goûts, classiques comme l'abricot, ou plus particuliers, comme la poire/vanille/cannelle ou la figue...



On quitte ensuite la plaine pour monter voir les ruchers du Morvan. Au milieu de ce beau Parc Naturel Régional s'élève la ferme apicole où nous sommes d'abord accueillis par cette odeur caractéristique, ça sent bon le miel, la cire, les bois... tous nos sens sont en éveil!




Et c'est à une vraie leçon d'apiculture que nous convie la propriétaire des lieux.
Gérer mille ruches, c'est pas du gâteau (et pourtant, leur pain d'épices avec 70% de miel, est délicieux ;-)
Maintenant je sais comment on qualifie le miel d'acacia, de sapin ou chataignier (c'est vrai quoi, les abeilles elle butinent où elles veulent, donc comment associer leur miel à tel arbre plutôt qu'un autre?), j'imagine le bourdonnement des 20.000 à 60.000 abeilles d'UNE SEULE ruche, alors quand il y en a 1.000 je comprends mieux qu'ils se soient installés au milieu de nulle part, et surtout, je repars un peu plus savante et chargée d'une dizaine de pots de miels aux couleurs mordorées, du jaune clair translucide de l'acacia au doré presque roux du chataignier...

Les amis, dégustation comparée au retour!

mercredi 11 avril 2012

De découvertes en découvertes

Deuxième jour de notre périple à la recherche des produits dignes de notre (futur) site...
Premier constat: la Bourgogne, c'est VERT.
Et pourquoi c'est vert? Parce que ça pousse, la nature, les bois et forêts, les champs et pâturages, ça ne manque pas par ici...
Et pourquoi ça pousse? Parce qu'il PLEUT!
Et adieu le dépaysement, le crachin, la pluie, la drache, ici aussi y'en a!!

Qu'à cela ne tienne, nos 4 visites de ce mardi 10 avril ont largement compensé cet inconvénient mineur, et rempli un peu plus le coffre de la voiture.

Selon une chanson populaire "La Bourgogne c'est comme le cochon, il y a du meilleur et du moins bon". Ce mardi en l'occurence, c'était du bon.

De Beaune, et ses vignobles à perte de vue, jusqu'à Pouilly sur Loire, en passant par le Morvan et ses ruches, voici dans les post à venir nos coups de coeur du jour.

Ami lecteur, lèche tes babines, retrousse tes manches et beurre tes tartines, voici de quoi les parfumer, sucré et salé!

lundi 9 avril 2012

Le Dijonnais, avec ou sans moutarde?

Première étape, première dégustation, et dans cette région proche des magnifiques Hospices de Beaune, et propice à la culture des petits fruits rouges, quoi de mieux que de démarrer à la Ferme... Fruirouge! Comme elle porte bien son nom, cette sympathique maison qui s'est spécialisée dans la plus fameuse des baies noires, le cassis, qu'ils cultivent mais surtout transforment en une dizaine de beaux produits, que nous avons pris plaisir à déguster.

Au menu, des crèmes de cassis pour tous les amateurs de kir, une belle confiture (la fraise est à tomber, mais la cerise nous a également séduits!), et toute une série d'autres produits originaux, ketchup ou moutarde au cassis, et le plus fameux d'entre eux, un 'beurre' de cassis. D'une texture très onctueuse, avec moins de sucre qu'une confiture 'classique', il se prête à la pâtisserie mais peut aussi parfaitement accompagner des viandes, telles qu'un magret de canard...
Ce producteur de Nuits-St-Georges mérite amplement son Coq d'Or du Guide des Gourmands, et une (peut-être) future place dans notre assortiment... Ajoutons encore que tous les fruits utilisés dans leurs merveilleux produits sont cultivés sur place, en agriculture biologique, une véritable garantie de qualité.