samedi 22 décembre 2012

Les treize desserts de Noël

Les calenos sont ces fameux desserts provençaux, dont la tradition se perd au fond des âges, mais dont le chiffre treize est quant à lui, beaucoup plus récent, même s'il symbolise la Cène, avec le Christ et ses douze apôtres...
A quelques jours, pour ne pas dire quelques heures, de la fête de Noël, quoi de mieux que de se mettre en appétit avec cette évocation gourmande. Elle est associée au 'gros souper' traditionnellement pris en famille le 24 décembre, avant la messe de minuit, et qui porte très mal son nom puisqu'il était "léger"...

De nombreux écrits attestent de ces desserts, mais sans jamais en mentionner le nombre précis... Ils ont en commun d'en souligner l'abondance et la douceur. Ce n'est qu'en 1925 qu'apparaît pour la première fois, dans un numéro spécial du journal La Pignato, la mention du chiffre treize: "Voici une quantité de friandises, de gourmandises, les treize desserts: il en faut treize, oui treize, pas plus si vous voulez mais pas un de moins."
Sous la plume d'un écrivain d'Aubagne, le docteur Joseph Fallen, la tradition provençale des fameux desserts de Noël trouve enfin son aboutissement, et le début d'une reconnaissance. Une salle du Musée du terroir marseillais lui sera consacrée dans les années 1930.

Aujourd'hui, selon les régions, les villes et mêmes les familles, la composition exacte des treize desserts varie.
C'est la liste du Musée des Arts et Traditions populaires du terroir marseillais qui fait office de référence, même si elle n'est qu'indicative: elle reprend:
- la pompe à l'huile (à base de farine, d'huile d'olive, de sucre et de fleur d'oranger),
- la fougasse
- les quatre mendiants, symbolisant les ordres religieux ayant fait voeu de pauvreté (noix ou noisettes pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, amandes pour les Carmes, raisins secs pour les Dominicains),
- les pommes,
- les poires,
- le melon vert,
- le nougat noir et le nougat blanc,
- les sorbes,
- les raisins frais.
A cette liste peuvent s'ajouter d'autres desserts, se substituant aux précédents, tels que les mandarines, confiseries (fruits confits, calissons, chocolat), pâtes de fruits, bugnes ou oreillettes (de la famille des beignets), ou les dattes, seul fruit exotique... Toutes ces douceurs se consomment accompagnées de vin cuit, ou vin muscat.



Cette tradition provençale est en réalité une véritable tradition méditerranéenne, puisqu'au delà du chiffre treize on retrouve cette opulence dans les desserts entre autre lors du Roch Hachana juif, ou en Catalogne, qui célèbre Noël avec faste, en présentant touron, fruits secs, pâtisseries à base de pâte d'amande, miels et épices...

Mais quel que soit votre dessert le soir du 24 décembre, profitez-en et surtout, passez d'excellentes fêtes de fin d'année!

A bientôt sur www.france-exquise.com!



vendredi 7 décembre 2012

L'or jaune dans tous ses états

J'ai reçu un courrier cette semaine, de Dominique Coppin des Ruchers du Morvan.
Un signal d'alarme, pour cette amoureuse des abeilles et de leur nectar, qui s'occupe de 1.000 ruches dans le beau parc naturel du Morvan en Bourgogne. En effet, la production de miel en France, mais aussi plus largement en Europe, est en recul dramatique en 2012, par rapport aux années précédentes. En cause: le mauvais temps du printemps et du début de l'été, qui n'a donc pas été néfaste que pour les vacanciers... La pluie et le froid ont confiné les abeilles dans les ruches, les empêchant de butiner, leur proximité constante étant en outre également source de maladies...

En Ile de France par exemple, c'est la pire récolte depuis au moins 20 ans!
Chez notre producteur, et grâce à ses mille ruches et à une gestion des stocks rigoureuse, l'approvisionnement reste garanti pour l'instant, mais une hausse de prix est à attendre. Celle-ci sera calculée au plus juste, pour que simplement, les Ruchers du Morvan puissent continuer à vous fournir ce délicieux miel d'une qualité irréprochable... Malgré cela, certaines références, comme le miel de sapin et le miel de montagne, sont en rupture, faute de récoltes...

En Belgique aussi, l'année aura été très délicate comme le montre ce journal de RTL TVI.



Les abeilles elles-mêmes sont en danger: n'ayant pas pu récolter suffisamment pour produire du miel, elles n'ont parfois même pas réussi à constituer de stock suffisant pour passer l'hiver. Conséquence: c'est l'apiculteur qui doit compenser, en leur fournissant une nourriture de substitution, à ses frais bien entendu. Mais la survie de la colonie est en jeu!



De façon plus large, le métier d'apiculteur est devenu une vraie gageure, et nécessite un véritable dévouement, si l'on veut en vivre... Il faut savoir prendre du recul, pouvoir faire face à l'adversité, aimer les abeilles et plus largement la nature, avoir envie de composer avec elle et ses constants aléas. C'est un métier manuel qui est resté très physique. De nombreux apiculteurs, souvent des retraités (la moyenne d'âge en France est de 56 ans), passionnés mais aussi à la recherche d'un revenu complémentaire, traversent une période particulièrement difficile.

C'est pourquoi nous avons tellement de plaisir et de fierté à vous proposer sur France Exquise ce magnifique miel des Ruchers du Morvan. La qualité, quelle que soit la quantité produite, sera toujours au rendez-vous. Si vous cherchez un vrai miel de France, entièrement naturel, produit dans une région à la nature préservée, si vous voulez varier les plaisirs entre le miel d'acacia, or et liquide, et celui de châtaignier, presque noir et corsé, vous êtes à la bonne adresse! Et en plus, ils font du bio aussi!

A bientôt sur www.france-exquise.com!